Les automobilistes commettant une infraction le téléphone à la main encourent une suspension de permis
Le téléphone au volant, qui multiplie par trois les risques d’accident sur nos routes, est désormais durement sanctionné. Depuis vendredi, la répression s’est renforcée. Les automobilistes qui commettent une infraction routière leur portable à la main verront leur permis de conduire immédiatement retenu et encourront une suspension pouvant aller jusqu’à six mois. Cette sanction pourra durer un an en cas d’accident, de conduite en état d’alcoolémie ou après usage de stupéfiant.
Ainsi, tout en constatant qu’un automobiliste utilise son smartphone en roulant, les forces de l’ordre devront aussi relever qu’il commet un autre écart sur la route. Ce peut être le défaut de clignotant, le franchissement d’une ligne continue, un excès de vitesse ou le non-respect d’un stop. Le constat de cette double faute peut se faire par le biais de la vidéo-verbalisation et, dans l’avenir, via les radars, l’étude technique achevée. Puis, au-delà des 72 heures de rétention prévues, c’est le préfet qui intervient en prononçant la durée de la suspension.
Présentée comme l’une des mesures phares d’un plan de lutte contre l’insécurité routière qui avait été annoncé en 2018, cette disposition, qui s’applique donc deux ans plus tard, a pour but d’en finir avec de mauvaises habitudes solidement ancrées. Année après année, toutes les études montrent, en effet, que les usagers de la route résistent de moins en moins à la tentation du portable. Pour engager une conversation mais aussi pour lire, envoyer un SMS voire pour faire un selfie. Désormais, selon les chiffres de la sécurité routière, le téléphone au volant est responsable d’un accident corporel sur dix.
Désormais, selon les chiffres de la sécurité routière, le téléphone au volant est responsable d’un accident corporel sur dix.
Présentée comme l’une des mesures phares d’un plan de lutte contre l’insécurité routière qui avait été annoncé en 2018, cette disposition, qui s’applique donc deux ans plus tard, a pour but d’en finir avec de mauvaises habitudes solidement ancrées. Année après année, toutes les études montrent, en effet, que les usagers de la route résistent de moins en moins à la tentation du portable. Pour engager une conversation mais aussi pour lire, envoyer un SMS voire pour faire un selfie. Désormais, selon les chiffres de la sécurité routière, le téléphone au volant est responsable d’un accident corporel sur dix.
Ce plan comporte d’autres mesures, dont plusieurs concernent un autre fléau : l’alcool au volant. Désormais, les établissements de nuit, comme les discothèques, seront sanctionnés s’ils ne mettent pas des éthylotests à la disposition du public. Ils s’exposent à une amende de 135 euros. Dès l’an prochain, cette obligation devrait s’étendre à toutes les structures proposant de l’alcool à emporter ou à consommer sur place. Débits de boisson ou supermarchés seront concernés et tenus de donner la possibilité à leur clientèle de vérifier leur taux d’alcoolémie avant de quitter les lieux.
Conduite supervisée
Le décret, qui rend toutes ces mesures applicables, fait aussi au passage un peu de ménage. Il retire une règle qui était devenue un non-sens : il supprime, en effet, l’obligation de posséder un éthylotest dans son véhicule dont la sanction – 11 euros d’amende – avait été levée en 2013. Cette obligation sans sanction – véritable bizarrerie réglementaire – s’explique par un détricotage progressif de la mesure. L’éthylotest, qui avait été imposé en 2012, avait très vite été critiqué en raison de sa durée de vie limitée et de problèmes d’approvisionnement. Mais au lieu d’une suppression totale de cette disposition, on avait commencé par faire disparaître la sanction en 2013. Sept ans plus tard, on donne le dernier coup de balai.
Autre règle nouvelle, qui cette fois concerne les candidats passant leur permis : en cas d’échec à l’épreuve pratique, ils pourront plus facilement accéder à la conduite supervisée. Avant de tenter une deuxième fois l’examen et au lieu de leçons payantes, ils pourront s’exercer avec des proches. Un moyen de faire des économies, de l’ordre de 300 euros, sur le prix du permis, qui avoisine les 1800 euros.
Source Le Figaro du 22/05/2020