Le nouvel examen du permis moto entre en vigueur le dimanche 1er mars 2020.

Voici tout ce qui change pour les futurs motards. Les motards représentent près de 20 % des personnes tuées sur les routes de France chaque année (613 motards ont perdu la vie en 2019, selon les chiffres de la Sécurité routière). « C’est ce constat de la surmortalité des motards qui a conduit le gouvernement à mettre en œuvre une réforme majeure des épreuves du permis moto », explique la Sécurité routière.

Le premier changement pour les futurs motards, tous les inscrits après le 1er mars, concerne le code. On ne pourra plus passer le permis moto en étant muni du code de la route « tous véhicules » datant de moins de cinq ans. À partir de lundi, il faudra passer un code de la route spécifique pour les motards. Au menu de ce « nouveau code », nouvelle épreuve appelée Épreuve Théorie Moto (ETM) : 40 questions à choix multiples sous forme d’images et de vidéos. Pour réussir l’examen, il faudra obtenir au minimum 35 bonnes réponses. Une fois obtenu, ce code moto sera valable 5 ans dans la limite de 5 passages de l’examen pratique.

Le code moto (ETM) concerne tous les candidats inscrits au permis de conduire des catégories moto A1 (moto de moins de 125 cm3 et plus de 16 ans) et A2 (motos de moins de 35 kw, à partir de 18 ans). Les personnes qui ont déjà obtenu leur code « voiture » depuis moins de 5 ans ont jusqu’au 1er septembre pour tenter le permis moto selon les anciennes modalités. Pour ceux qui sont actuellement en formation, il faudra obtenir le permis avant le 1er septembre, sous peine de devoir passer le nouveau.

Nouvelles épreuves de conduite à partir du 18 mars

Concernant l’épreuve pratique, elle comportera toujours deux phases : une épreuve d’admissibilité dite « plateau », c’est à dire hors circulation et une épreuve en circulation :

• L’examen sur plateau, hors circulation, devient totalement pratique. Terminé l’exercice de vérifications techniques. Exit aussi l’interrogatoire oral. L’épreuve, qui se fera sur une ligne droite, sera plus courte. Cet examen comportera toujours six manœuvres (parcours lent avec et sans passager, parcours rapide avec évitement d’obstacle, freinage d’urgence) et commencera comme auparavant par le maniement de l’engin sans moteur, appelé « poussette », qui consiste à déplacer une moto en la poussant. Ces manœuvres seront à réaliser en une seule fois, de manière continue. Les candidats pourront désormais poser un pied au sol trois fois. Ils auront droit à deux essais. Toute chute reste éliminatoire.

• L’épreuve en circulation sera quant à elle allongée de dix minutes en passant de 30 à 40 minutes de conduite (35 minutes de conduite effective) « afin de mieux évaluer la capacité du candidat à maîtriser les enjeux liés à sa sécurité sur la route ». Elle sera précédée par les vérifications techniques. Cette épreuve intégrera la notion de trajectoire de sécurité. « Il s’agit dorénavant de vérifier systématiquement le positionnement de la moto sur la chaussée. En fonction du type et de l’état de la chaussée, le motard doit adopter une trajectoire qui permet la meilleure visibilité en sortie de virage, à droite comme à gauche », explique la Sécurité routière. Il faudra donc montrer sa maîtrise des trajectoires lors des virages.